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NAVALNY, l ennemi de Poutine, Igor Sadreev, Aleksandr Urzhanov (documentaire Arte)@@ ()

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Qui était vraiment l’homme mort dans la prison Loup polaire de l’Arctique, le 16 février 2024 ? Le monde entier connaissait le visage d’Alexeï Navalny, ses vidéos YouTube, son inlassable dénonciation de la corruption du régime russe, ses punchlines au micro lors de rassemblements, ses traits amaigris lors de ses procès alors qu’il était rentré en Russie après avoir survécu à un empoisonnement en 2020… Tant d’images, anciennes et récentes, racontent le destin tragique de la dernière et plus médiatique victime de l’effrayante machine à broyer qu’est devenue la Russie.
Après avoir engrangé pendant près de quinze ans interviews et documents, cachés chez une amie fleuriste, le journaliste Igor Sadreev a fini par s’exiler en Allemagne. À l’aide de nombreux témoins – soutiens, anciens collaborateurs, journalistes, certains ayant pris leurs distances – et de multiples archives – dont plusieurs déjà connues –, il retrace le parcours d’un jeune avocat pro-Boris Eltsine, fils d’un officier né en Ukraine, entré en politique pour lutter contre Poutine dès son accession au pouvoir en 2000.

TELERAMA
En creux, le portrait d’un pays opprimé
Chronologique et pédagogique, le film raconte sa maîtrise précoce des réseaux sociaux, son sens de la communication, sa famille et son couple, souligne son incontestée bravoure. Évidemment achevé avant sa mort, il n’en fait pas pour autant un martyr idéalisé, et n’occulte ni l’imprécision de son programme, ni son nationalisme virulent et ses propos racistes – qui lui valurent l’exclusion du parti Iabloko en 2007 –, ni sa violence à l’égard de ceux qu’il n’estimait pas assez loyaux à mesure que l’étau se resserrait sur lui et les autres opposants.
En toile de fond se dessine un autre portrait, terrifiant : celui d’un pays écrasé par la toute-puissance d’un homme qui prêtera, en mars pour la cinquième fois (après 2000, 2004, 2012, 2018) le serment présidentiel « de respecter et protéger les droits et les libertés de l’Homme et du citoyen ».